« La toile s’ordonne entre deux absolus, celui de l’écriture et celui de l’espace. »

André Marfaing (1925-1987)

L’artiste s’installe à Paris  à partir de 1949 et se consacre exclusivement à la peinture. Dans les années 50, il évolue de la figuration à l’abstraction. Sa première toile abstraite remonte à 1953. En octobre 1956, il signe un contrat avec la galerie Claude Bernard à Paris qui organise, en mai 1958,sa première exposition personnelle. En 1959, Marfaing obtient le prix Lissone de la Jeune Peinture. En 1962, il représente la France à la Biennle de Venise aux côtés de Messagier, Poliakoff, Guitet  et autres. En 1964, il rejoint Albert Bitran, Corneille, Jacques Doucet, Roger-Edgar Gillet, Bengt Lindströmm et Yasse Tabuchi parmi les peintres de la galerie Ariel de Jean Pollack. Il expose à Paris et à l’étranger et participe à l’exposition collective « Quinze peintres de ma génération » en 1966. À partir des années 1970, il expose à Toulouse.

Dans une première période, Marfaing peint à l’huile. La pâte est souvent épaisse, la peinture violente, gestuelle, mais toujours construite. « J’invente, dit-il, les manœuvres qui me feront apparaître le continent caché. » Peignant rapidement, dans la manière de l’expressionnisme abstrait et privilégiant déjà le contraste du noir et du blanc, il introduit souvent, dans cette période, des touches de couleur. À partir de 1971, il adopte la technique de l’acrylique (peintures sur papier, liant vinylique). Sa peinture évolue : les conflits sont comme apaisés, la toile s’épure, dans une sorte d’ascèse entre le blanc et le noir. Souvent le noir recouvre toute la toile, laissant seulement une faille blanche comme un trait de lumière, soit il n’occupe qu’une partie, la partie blanche étant striée de lignes noires fortement rythmées. Les plans découpent l’espace de manière radicale, privilégiant la verticalité. Les tensions sont extrêmes entre les vides et les pleins, les ténèbres et la lumière. Les coups de pinceaux sont comme des coups de lame. Vers la fin de sa vie – Marfaing meurt à l’age de 62 ans – le blanc semble envahir presque tout l’espace du tableau : « C’est le combat éternel de la lumière et des ténèbres, représenté non plus par des figures symboliques, mais par ses éléments mêmes. »

 

MARFAING André
Composition E 741-5
vers 1969-1970
Gouache sur papier
H.25,5 L.33 cm
(10,04 x 12,99 inches)
Monogrammée au dos, A.M.
Certificat d’authenticité de Mme. Chantal Marfaing du 14 avril 2014

Expositions

André Marfaing, Galerie Berthet-Aittuares, Paris, s.d.

Oeuvre unique

Paris, France
MARFAING André
Composition en noir et gris
1983
Peinture à l’acrylique sur papier
H.65 L.50 cm
(24,59 x 19,69 inches)
Signée, et datée, en bas à gauche Marfaing 83
Certificat n° AMI II2 de Madame Marfaing.

Oeuvre unique

Paris, France
MARFAING André
Composition
1973
Acrylique sur toile
H.47 L.55 cm
(18,5 x 21,65 inches)
Signée, en bas à droite, Marfaing

Provenance

Galerie Ariel, Paris

Oeuvre unique

Paris, France
MARFAING André
Sans titre
1970
Encre noire sur papier
H.36,8 L.27 cm
(14,49 x 10,63 inches)
Signée et datée en haut à droite, Marfaing 70

Oeuvre unique

Paris, France