MOTHERWELL Robert

1915-1991

Robert Motherwell, né le 24 janvier 1915 à Aberdeen (État de Washington, États-Unis) et mort le 16 juillet 1991 à Provincetown, dans l’État du Massachusetts, est un peintre, graveur et éditeur américain associé à l’expressionnisme abstrait.
Il étudie quelque temps la peinture au San Francisco Art Institute puis il entre à l’Université Stanford de Palo Alto (Il obtiendra le Bachelor of Arts de philosophie en 1937). Il s’intéresse également à la musique et rédige un mémoire sur la relation de Eugene O’Neill et la psychanalyse.
Au cours de l’été 1935, Robert Motherwell fait son « tour d’Europe » : la France, où il rencontre les surréalistes et expérimente l’écriture automatique, l’Italie, la Suisse, l’Allemagne, la Belgique et l’Angleterre. Après des études de philosophie à l’université de Harvard de Cambridge (Massachusetts), il écrit une thèse sur le journal d’Eugène Delacroix. Souvent présenté comme le type même du peintre américain, Motherwell fut toujours très attaché à la culture européenne.
Il revient à Paris en 1938 et traduit le livre de Paul Signac D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme. En 1939, il expose pour la première fois à la galerie Raymond Duncan, un compatriote2.
De retour aux États-Unis en 1940, Robert Motherwell s’installe à New York. Il étudie l’histoire de l’art à l’université Columbia. Il retrouve en 1941 les surréalistes exilés André Breton, Marcel Duchamp, Max Ernst, André Masson, Matta, Yves Tanguy. Il publie dans la revue surréaliste VVV que dirigent Breton, Ernst, Duchamp et le peintre David Hare, pratique l’écriture automatique avec Jackson Pollock et William Baziotes, joue aux échecs avec Max Ernst qui lui donne une sculpture et participe à l’exposition First Papers of Surrealism (1942). Il apprend la gravure avec le peintre suisse Kurt Seligmann et voyage au Mexique en compagnie de Matta. De cette période, il confessera en 1964, « n’avoir jamais été un peintre surréaliste car [il] n’acceptai[t] pas la signification que [le surréalisme] donnait à l’image3. » Dès 1944, il exprime une critique du surréalisme dans un article de la revue Dyn en déclarant que « s’abandonner complètement à l’inconscient, c’est devenir un esclave ».
En 1943, Robert Motherwell réalise ses premiers collages à l’invitation de Peggy Guggenheim qui compte les exposer dans sa galerie aux côtés de ceux de Baziotes et Pollock. En 1945 il dirige la publication d’une collection de textes théoriques sur l’art moderne européen sous le titre de The Documents of Modern Art. En 1946, il participe à l’exposition « Fourteen Americans » organisé par le MOMA de New York.
En 1948, avec Baziotes, David Hare, Barnett Newman et le peintre Mark Rothko, il fonde l’école « Subjects of the Artists ». Il commence une série de tableaux intitulée Elegy consacrée à la République espagnole de 1936. Cette série se poursuit jusque dans les années 70.
De 1950 à 1958, Robert Motherwell donne des cours au Hunter College de New York. Il représente les États-Unis à la Biennale de Venise de 1950 et celle de São Paulo en 1961.
En 1986, il reçoit la Médaille d’or du mérite des beaux-arts du Ministère de l’Éducation, de la Culture et des Sports espagnol

MOTHERWELL Robert

Lyric Suite: Bleeding black n°16

Encre sur papier

H. 27,9 L. 22,9 cm
(10,98 x 9,02 inches)

MOTHERWELL Robert

Lyric Suite

Encre sur papier riz

H. 27,9 L. 22,9
(10,98 x 9,02 inches)

MOTHERWELL Robert

Tapestry Study #2 (Samurai series)

Acrylique sur papier

H. 55,2 L. 36,5 cm
(21,73 x 14,37 inches)