Déjà intéressée par les formes naturelles et les textures dès l’enfance, Barbara Hepworth commence ses études en arts plastiques en 1920 à la Leeds College of Art and Design puis au Royal College of Art de 1921 à 1924. C’est là que débute son amitié avec le sculpteur Henry Moore, ils s’influencent réciproquement, même si lui profitera d’une plus grande notoriété. En 1924, une bourse lui permet d’étudier et de vivre en Italie, notamment à Florence. Elle y apprend à sculpter le marbre auprès de Giovanni Ardini. Elle fait alors de la taille directe la caractéristique de ses œuvres. Toute sa carrière ensuite sera tournée vers une recherche des différents types de pierre ou de bois. Ses premières œuvres prennent pour thèmes les animaux ce qui lui permet déjà d’approcher l’abstraction. Elle épouse le sculpteur John Skeaping en Italie.
Son œuvre s’inscrit dans la recherche d’une forme idéale, mais une forme idéale qui reste dépendante d’une conception esthétique classique. Cette forme idéale se fonde sur une idée de la beauté, qui, d’inspiration classique, trouve des traits dans la conception formelle de la Grèce antique. Elle veut donner à son œuvre une unité parfaite. Ainsi, dans la publication de Unit One en 1934, elle écrit que son objectif est de « projeter dans un médium plastique un peu de la vision abstraite et universelle de la beauté. »
Son art réside tout entier dans le jeu entre formes convexes et concaves, dans une constante opposition entre vide et plein. Ainsi, à la différence de Moore, les trous ont une fonction esthétique et non dynamique, car ils offrent une variété infinie de courbes, donnant à la nature la capacité de reprendre ses droits sur l’œuvre. La sculpture s’intègre dans l’espace, elle « fait corps » avec l’espace.
Les paysages de Cornouailles influencent fortement son œuvre à partir des années 1940. Sa sculpture tend vers une dimension plus humaine.