La peinture de Germain s’inscrit dans le vaste mouvement de l’art abstrait en France, qui se développe après la guerre.
Germain est élève dans les années 30 de Fernand Léger et d’Amédée Ozenfant à l’Académie Moderne de Paris, puis de Vassily Kandinsky et Josef Albers, qu’il rejoint au Bahaus de Dessau.
Dès 1947, il envoie une toile aux Surindépendants et participe à l’exposition de groupe « White and Black » avec Fautrier, Hartung, Wols, Georges Mathieu, Bryen, Seuphor, à la Galerie des Deux Îsles où l’année suivante il fait sa première exposition particulière.
Avec les années, Germain acquiert plus de liberté picturale, dans un éclatement coloré très raffiné, faisant ressortir ses lignes verticales et diagonales organisées dans des faisceaux éclatants, qui s’élargissent ou bien se resserrent et dont la maîtrise ne dessert pas, bien au contraire, cette effusion, ce lyrisme qui lui est si personnel.
« La peinture de Germain est de substance savoureuse et ses harmonies colorées sont d’une complexité symphonique et d’une vibrante tonale exceptionnelles. Jacques Germain représente, avec une clarté particulière, le concept impressionniste adapté à l’abstraction. Assurément, il est de la lignée de brillants aînés qui ont pour noms Ubac, Manessier, Bazaine ou Le Moal ». – Roger Van Gindertael