FRANCIS Sam

1923-1994

Sam Francis, artiste américain, est né en 1923 à San Mateo (Californie) et mort en 1994 à Santa Monica. Samuel Lewis Francis, dit Sam Francis, est un représentant de la peinture non-figurative et plus particulièrement de l’Action Painting aux États-Unis, mouvement pour lequel l’action même de peindre s’effectue sans idée préconçue du résultat final. C’est l’acte, le geste de l’artiste qui prime.
En 1943, il s’engage comme aviateur dans l’armée de l’air, mais en 1944 son avion s’écrase en plein désert. Blessé à la colonne vertébrale, il est hospitalisé durant deux ans et commence à peindre pendant sa convalescence, convaincu des vertus thérapeutiques de l’art. À sa sortie de l’hôpital, il entame des études d’art à Berkeley puis en 1946 il part pour San Francisco suivre les cours de Clyfford Still, artiste qu’il avait découvert lors d’une exposition. Ses travaux s’apparentent d’abord à de l’expressionnisme abstrait. Après cette première véritable rencontre avec l’art abstrait, il part pour Paris en 1948. Jusqu’en 1949, il peint surtout des tâches de couleurs irrégulières ressemblant à des cellules. On le qualifie même de « tachiste », nom qui fait référence au hasard de la création : la forme est tache, soumise au hasard, surgissant spontanément. À partir de 1950, ces motifs caractéristiques s’atténuent et font place à des toiles monochromes.
Sam Francis cherche à transmettre une impression d’infini, un espace sans commencement ni fin. Ses œuvres ne sont alors que des morceaux d’un infini qui se poursuit bien au-delà de la toile. Il dépasse ainsi la notion même de cadre. Figures et fond doivent occuper la totalité de l’espace pictural, se diluer pour laisser place à la profondeur. Dans certaines de ses toiles, cette « dissolution » de la figure va jusqu’à la rendre liquide, ce qui se traduit par des coulures verticales de peinture, semblables à une toile d’araignée, un réseau reliant les taches entre elles. S’ensuit une recherche approfondie sur la lumière. Il est en effet préoccupé par les deux états contradictoires de la lumière : le noir, fond d’origine d’où jaillit la lumière, et le blanc, base de la lumière et somme des couleurs. Il cherche à obtenir un juste équilibre puisque, selon lui, « un accroissement de la lumière provoque un accroissement de l’obscurité ». C’est ainsi qu’il expérimente la superposition de « voiles de couleurs » qui lui permet d’atténuer l’intensité de la lumière. Sa peinture n’est pas figée. La forme irrégulière des taches et l’inégalité de la couleur en tons et en teintes donnent une impression de mouvement.

FRANCIS Sam

SF 65 – 080A

Peinture à l'acrylique sur papier

H. 37 L. 32,5 cm
(14,57 x 12,8 inches)

FRANCIS Sam

Sketch

Peinture à l'acrylique sur papier

H. 55,8 L. 35,3 cm
(21,97 x 13,9 inches)

FRANCIS Sam

SF71 – 1000

Peinture à l'acrylique sur papier

H. 50 L. 34 cm
(16,69 x 13,39 inches)